Sommet UE-UA à Abidjan en Novembre 2017 sur le thème « Jeunesse et emplois »

  • Sommet UE-UA à Abidjan en Novembre 2017
  • 08 Octobre 2022
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Sommet UE-UA à Abidjan en Novembre 2017 sur le thème « Jeunesse et emplois », 5 après : Étude critique de la réponse de SEM. Alpha CONDÉ à l’importante question de Frédéric GARAT de RFI (Article 1/5)

En rappel, les sommets entre l’Union Européenne et l’Union Africaine sont des moments privilégiés pour examiner et renforcer les partenariats entre les deux Institutions.  Les 2 institutions ont actuellement au compteur 6 sommets et le 5ème a eu un des thèmes les plus importants.
A la faveur des problèmes récurrents de l’immigration qui intéressent au plus haut point l’Europe, aggravés par un certain nombre de faits et de problèmes dont :

  • L’étude de la Banque Africaine de Développement, BAD qui a annoncé en 2015 que l’Afrique avait besoin d’environ 15 millions emplois chaque année mais que l’Afrique ne pouvait que produire 3 millions[1] ;
  • La découverte des marchés d’esclaves retrouvés en Libye,
  • Les nombreux morts sur la route du Sahara et de la méditerranée ;
  • L’insurrection dans les pays comme le Burkina dont la cause principale serait la précarité et le manque d’emplois des jeunes ;
  • Les études de l’UNICEF sur le lien entre dividende démographique et emplois des jeunes ;
  • Et bien d’autres problèmes.

L’Union européenne a sans doute estimé important de s’impliquer plus dans l’accès au travail par la jeunesse africaine. Pour le faire, elle a eu concertation avec l’Union Africaine retenu comme thème de leur 5ème sommet « Investir dans la Jeunesse pour une croissance inclusive, accélérée et pour un développement durable ».

Ce sommet s’est tenu les 29 et 30 octobre à Abidjan, Côte d’Ivoire. Les Burkinabés se souviennent sans doute, qu’après la visite du président Emmanuel Macron à Ouagadougou, il s’est envolé pour Abidjan afin de participer à la rencontre.

Au cours de ce sommet qui a été un temps fort dans la recherche de solutions pour l’employabilité des jeunes.

Après avoir réaffirmé que la question de l’employabilité des jeunes était une priorité absolue pour l'Afrique comme pour l'UE, 60% de la population africaine ayant moins de 25 ans.

La déclaration commune du sommet fixe les priorités pour le partenariat UE-Afrique dans quatre domaines d'intérêt commun : les perspectives économiques pour les jeunes, la paix et la sécurité, la mobilité et la migration, la coopération sur la gouvernance. Dans chacun de ces domaines, des feuilles de route d'actions communes doivent être arrêtées dans les six mois ».[1]

Voici quelques extraits marquants de discours de responsables des deux organisations.

Dans son allocution d'ouverture lors du sommet UA-UE, Donald Tusk a confirmé qu'il existait une volonté commune d'investir dans la jeunesse :

 

« Je tiens aussi à saluer tout particulièrement les jeunes africains et européens qui sont présents aujourd'hui avec nous. Vous représentez un groupe qui a travaillé d'arrache-pied au cours des derniers mois. Vous attendez à juste titre que nous vous écoutions lorsque nous discutons de priorités et d'actions pour les prochaines années et que nous vous incluons dans leur mise en œuvre, parce que c'est vous qui les poursuivrez à l'avenir. Notre tâche, en tant que dirigeants, est de prendre des décisions qui offriront un avenir plus sûr et plus prospère à tous nos jeunes, tant en Afrique qu'en Europe ».

Le président Donald Tusk lors de l'ouverture du 5e sommet Union africaine-Union européenne à Abidjan.


Jean Claude Juncker

« Au lieu de jeter les jeunes et les moins jeunes dans le malheur, et donc dans l’eau, il faut investir sur place pour donner du travail aux jeunes pour qu’ils puissent trouver leur bonheur en Afrique.»
Le 5ème  Sommet UA - UE s’est tenu les 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan, en Côte ... Ayant pour thème central “Investir dans la jeunesse pour un avenir durable”

Sources RFI 01-12-2017


Jean Claude Juncker

Ancien Président de la Commission de l’Union européenne

Notre sommet a été un hymne à la jeunesse. Nous reconnaissons tous que le futur de nos deux continents dépendra dans une large mesure de l’avenir que nous réservons à nos jeunes. Comme j’ai eu l’occasion de le dire lors de mon allocution d’ouverture, les jeunes doivent être au centre de nos politiques et priorités... Le 5ème Sommet UA – UE s’est tenu les 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan, en Côte ... Ayant pour thème central “Investir dans la jeunesse pour un avenir durable”.

Sources RFI 01-12-2017


Moussa Faki Mahamat

Président de la Commission de l’Union africaine

Notre sommet a été un hymne à la jeunesse. Nous reconnaissons tous que le futur de nos deux continents dépendra dans une large mesure de l’avenir que nous réservons à nos jeunes. Comme j’ai eu l’occasion de le dire lors de mon allocution d’ouverture, les jeunes doivent être au centre de nos politiques et priorités... » Le 5e Sommet UA – UE s’est tenu les 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan, en Côte ... Ayant pour thème central “Investir dans la jeunesse pour un avenir durable”. Sources RFI 01-12-2017


Moussa Faki Mahamat

Président de la Commission de l’Union africaine

Angela Merkel et Federica Mogherini, Haut Représentante de de l’UE. La Haut représentante s’est adressée aux 36 jeunes qui ont représenté la jeunesse de l’UE et de l’UA.

Comme tous les sommets, un moment fort a été la conférence de presse. Plusieurs questions ont été posées à cette conférence de presse et des réponses des plus pertinentes ont été données.

Vers la fin de la conférence de, M. Frédéric le correspondant RFI a posé une question des plus importantes à Son Excellence Monsieur Alpha CONDE Président de l'UA.

Probablement la question a aussi retenue votre attention, comme ce fut mon cas, elle résumait toute la difficulté de la problématique de la lutte contre le chômage, le thème du Sommet étant « Jeunesse et emploi. »

5 ans après le Sommet, quelle analyse critique peut-on faire de cette question.

Quelle peut-être cette importante question ?

 

Voici la question posée :

« Pourquoi les gouvernants qui étaient là, la plupart au 4ème sommet, au 3ème et au 2ème sommet, vont réussir demain ce qu’ils n’ont pas réussi dans les précédents sommets »

 Frédéric Garat, journaliste RFI
Le 5ème Sommet UA - UE s’est tenu les 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan, en Côte ... Ayant pour thème central “Investir dans la jeunesse pour un avenir durable”.

Sources RFI 01-12-2017


 Frédéric Garat

Journaliste RFI

Voici la réponse du président de l’UA, SEM Alpha CONDÉ

Avec la force et la conviction que l’on connaît, le Président CONDÉ a dit que la question de la lutte contre le chômage était difficile parce que l’Union Africaine ne parlait pas d’une même voie. Il poursuit en disant que, maintenant que l’Union africaine a un même regard, une vision, c’est sûr que le sommet apportera une solution adéquate.


SEM Alpha KONDE

Président de l’UA

Comme tous les sommets, elle s’est achevée avec une photo et famille.

Après la photo de famille, les portes du sommet se sont fermées ouvrant du même coup, les portes de l’élaboration et des mises en œuvre des résolutions dont celles relatives aux « perspectives économiques pour les jeunes ».

5 ans après, quelle analyse faire de la réponse du Président Alpha CONDÉ ? Autrement dit.

Est-ce que le 5ème sommet a atteint les résultats en matière d’emplois jeunes ?

En rappel, nous sommes en novembre 2017, 5 ans après, en novembre 2022, est-ce que la question de M. GARAT n’est-elle toujours pas d’actualité ? Est que l’unité retrouvée de l’Afrique, a permis de vaincre le chômage ?

Pour ce faire, faisons ensemble la situation actuelle des besoins d’emplois.

Après le sommet, plusieurs actions fortes ont effectivement été mises en œuvre dont :

  • La BAD a mis en œuvre la Stratégie Emplois Jeunes en Afrique, la SEJA adoptée en 2016, dont l’objectif est de créer 25 millions d’emplois et qui devrait impacter 25 autres millions de jeunes.[1]
  • L’UE et l’UA ont chacune lancé des programmes pour mettre fin à cette immigration clandestine qui faisait la honte des droits de l’homme avec ses marchés d'esclaves, les morts dans le Sahara et la Méditerranée ;
  • La Banque Mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD, l’Organisation Internationale des Migrations, OIM l(Agence Française de Développement, AFD, la Coopération luxembourgeoise et nombreuses coopérations bilatérales ont élaboré et mis en œuvre d’importants projets de création d’emplois.
  •   De nombreuses autres Institutions, ONG et Associations ont reconnu l’importance de contribuer à plus d’offre d’emplois ; 
  • Au niveau national, les différents pays ont également mis en œuvre d’importants programmes ;
  • Les Ecoles supérieures et Universités se sont investies dans la recherche d’approches innovantes de formations professionnalisantes et d’employabilité.

En résumé, 5 ans après le sommet UE-UA sur la Jeunesse et l’Emploi, il y a eu énormément d’actions et d’investissements en faveur de l’atteinte des objectifs du sommet.[2] 

Mais quels a été l’impact de ces actions et investissements sur l’offre d’emploi et la réduction du chômage ? En d’autres termes, qui de Frédéric GARAT ou de son Excellence M. CONDÉ a eu raison ?

Quels sont les constats actuels des besoins d’emplois ?

En rappel en 2015, la BAD a estimé que l’Afrique avait un besoin de 15 000 000 d’emplois par an.

En 1919, quand le FMI a fait des études dans ce sens, le besoin d’emploi était de 19 000 000. Donc tandis que ce besoin augmentait, l’offre ne répondait pas au besoin croissant.[3]

Les flots de migrants continuent de plus en plus nombreux, avec ses morts et problèmes. L’exemple des récents évènements de Ceuta et Melilla au Maroc entre autres sont des preuves palpables que le sommet UA-UE de 2017 n’a pas atteint son objectif.

 

Au plan national, un indicateur fort de cette question est le nombre de dossiers de candidature pour les concours des Fonctions publiques africaines. Voici une étude de cas de celui du Burkina.

Années

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2022

Nombre de dossiers

655 934

936 264

 

1 057 375

 

1 300 000

 

1 247 751

 

1 290 142

 

 

1 317 322

 

2 375 186

Nombre de Postes

9773

12324

11 096

 

6 668

 

 

5 892

 

4 721

 

6 425

 

6 069

Le tableau ci-dessus présente les études de cas des demandes de la Fonction Publique du Burkina Faso.[1] 

Nous sommes fondés à croire que le cas du Burkina peut ressembler à ceux des autres pays. Dans le cas burkinabè, il est important de faire attention aux chiffres de 2021 et 2022. Le nombre de dossiers de candidature est passé de 1 300 000 en 2021 à 2 300 000 en 2022, soit plus de 70% d’augmentation. Une situation qui indique encore que le sommet de l’UA UE n’a pas atteint son objectif.

On peut même ajouter qu’au-delà de l’UE et l’UA, la problématique est mondiale, puisque le Conseil Economique et Social ECOSOC des Nations Unies, estime à 600 000 000 d’emplois pour les 10 prochaines soit 60 000 000 d’emplois par an.[2]

Cette situation semble indiquer que malheureusement les importantes actions et investissements ont eu des impacts limités.

On est donc fondé à rendre hommage à M Frédéric GARAT pour la pertinence de son analyse. Il a démontré avec cette question importante, être un journaliste aux capacités d’analyse éprouvées, et je voudrais lui rendre ici un hommage mérité.

Mais revenant à la problématique du thème du sommet, est-ce qu’une solution qui puisse permettre au sommet de réussir sa mission de faire reculer les besoins d’offres d’emplois par la création d’emplois massifs était possible ?

 Est-ce qu’une solution pouvant permettre au 5ème sommet de faire la différence par la création d’emplois massifs était possible ?  La réponse est oui.

Il vous souviendra qu’en marge du sommet, il s’est tenu le Forum des Affaires UE – Afrique, le 27 octobre, autour du thème « Investir dans la création d’emplois pour les jeunes ».

Au cours de ce forum, un participant qui s’est présenté comme un consultant du Burkina a fait une proposition innovante qui permettrait au secteur privé de mieux s’impliquer dans la création d’emplois.

A la fin de son exposé, un des responsables de l'UE a estimé que si cette approche de solution était avérée, des pays européens seraient intéressés.

 Une solution qui aurait pu, si elle était mise en œuvre, permettre au 5ème sommet de faire la différence et de donner raison au Président CONDÉ.


[1] Document de Référence 1 jeune i emploi actualisé.

De gauche à droite ; M. Seydou BOUDA, Directeur Exécutif, Groupe Afrique de la Banque Mondiale, M. Roberto RIDOLFI, PhD, Directeur de la Coopération et du Développement Durable, Dr Kay PARLIES, à droite, Chef de l’Unité du financement de l’Innovation et du Développement, avec votre humble serviteur Noufou GNAMPA Consultant du Burkina et Auteur de Système innovant de création d’emplois.

Malheureusement, une suite concrète n’a pas été donnée à cette proposition, en raison d’une très grande erreur du consultant, qu’il reconnaît, assume et demande aux autres d’éviter une telle erreur.

La bonne nouvelle, il a été décidé de présenter directement aux Entreprises et Investisseurs privés cette approche innovante de solutions qui permettra aux organes de presse, entrepreneurs et investisseurs du secteur privé de contribuer à la création d’emplois massifs, tout en créant d’importants revenus.

Si vous pensez qu’une telle solution mérite votre attention, cliquez ici pour dire où vous souhaitez recevoir la solution.

Une deuxième bonne nouvelle, comme dit plus haut, si l’UE n’a pas accepté le dossier, c’est le fait d’une erreur du Consultant. C’est une erreur qui a eu des impacts des plus négatifs que toute personne physique ou morale se doit de connaître et d’éviter.

Si j’ai pu faire cette erreur, peut-être vous aussi, vous pouvez la faire. Dans le prochain article je vous livre également gratuitement cette erreur qui n’a pas de prix.

Je vous donne le lien pour indiquer les coordonnées où vous souhaitez recevoir la solution.

 

À très bientôt.